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 Délit de Fuite [PV : Neiro]

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Kaeros
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MessageSujet: Délit de Fuite [PV : Neiro]   Délit de Fuite [PV : Neiro] EmptyMar 4 Oct - 20:00

Hey, il pleut encore... et pas des moindres pluies. A croire que ça n'allait jamais cesser. Quant à moi, j'étais sorti du Rocking Star Coffee - ou RSC - en courant comme un cinglé pour échapper à cette chère Hilda. J'avais bien vu qu'elle m'avait mit en joue comme un vulgaire gibier à la con qu'on chasserait dans la jungle urbaine. Mais elle avait pas tiré, non... elle ne veut pas me tuer, juste m'enfermer à double tour dans une cellule pour que je n'en sorte qu'au jour où je clamserais derrière les barreaux. C'était certain pour moi. Du coup, j'avais laissé Neiro avec elle, je commençais d'ailleurs à avoir des remords : pourvu qu'elle ne lui fasse rien. Il savait bien, lui, que je me planquerais chez moi. Hilda, elle, me chercherait dans toute la ville et même en dehors des limites : elle m'avait souvent vu me cacher ici et là, jamais je n'étais retourné à mon domicile alors qu'elle me collait au cul.

J'étais trempé par la pluie, qui avait peu à peu donné naissance à la buée qui recouvrait les carreaux, et le vent me glaçait la carcasse. J'étais surement bon pour attraper un rhume ou un truc dans le genre. Peu importait pour le moment, je rentrais dans l'immeuble quand même en faisant gicler de l'eau partout. Le rez-de-chaussée était du genre pourri, mal foutu : la peinture se décollait là où le papier peint avait déjà viré, il y avait des fissures partout et le peu de meubles en bois qu'il y avait étaient bouffés par les mites. Le carrelage au sol était vraiment dégueulasse, crasseux, et les coins puaient l'urine de clébard. Le concierge avait déserté depuis des années, ça se ressentait... et ça se sentait aussi. La pluie n'arrangeait rien à l'odeur d'humidité. On ne pouvait pas rêver mieux comme couverture : un immeuble de bled totalement flingué, ce n'était pas le genre d'endroit où un scientifique à succès viendrait s'établir. Mais il y avait un point noir là-dedans : presque tout le monde savait que les derniers étages étaient pour ceux qui étaient nés dans un berceau coulé en or, ou pour ceux qui avaient eu la chance de réussir. Et Sylvester étaient de ceux là... c'est d'ailleurs grâce à moi qu'il est là-haut plutôt que dans sa foutue baraque. J'étais un peu l' "objet" de sa réussite, heureusement pour lui, il me le rendait bien. Trois couloirs rejoignaient le Hall, le premier, à droite, donnait sur une porte toujours fermée qui abritait les sources électriques de l'immeuble. Celui à gauche guidait à une cage d'escalier et à un ascenseur et le dernier, en face, amenait à l'immeuble d'à côté. Les trois étaient dans le même état que ce foutu rez-de-chaussée même si le dernier avait un habitant en plus. Il avait élu domicile ici et n'en avait pas bougé depuis plusieurs années... peut-être qu'il était déjà mort, assit contre sa baie vitrée. Bah, ce n'était pas mon problème, j'en avais strictement rien à faire, en fait...

Quoi qu'il en soit, je me dirigeais à gauche afin de rejoindre les marches - l'ascenseur était en panne, ça ne servait à rien d'espérer l'emprunter - et commençais la montée. J'avais, quoi... ? Quarante-cinq ou cinquante étages à voir ? Superbe, pas vrai ? Ça fait les muscles ! Et puis un peu d'endurance, ça ne fait de mal à personne. Alors que je montais ces maudites marches pas plus larges que quinze centimètres, je regardais à chaque étage le même couloir avec les mêmes portes qui abritaient les appartements. Mais, à mesure que je m'approchais du haut, le nombre de portes et la longueur du couloir diminuait - contrairement à sa largeur - de quinze portes à mi-chemin, le nombre passait peu à peu à douze, dix, puis sept, quatre, et finalement à deux... c'était le signe que j'approchais de chez moi, du cocon que ce cher Sylvester avait racheté à une somme phénoménale seulement pour nous protéger, Alice et moi. Il craignait peut-être un enlèvement, nous étions les premiers à avoir vu le jour après tout... mais c'était un tantinet stupide, vraiment. Et ce couloir circulaire plein d'un escalier qui n'en finissait jamais, je commençais à avoir mal aux pattes à force de monter, monter, monter, sans arrêt monter ! J'allais atterrir où comme ça ?! Je soupirais, temps qu'il y avait été, il aurait pu directement prendre le dernier étage ! ... En même temps, c'était au DERNIER étage ! DERNIER ÉTAGE ! C'était plus de la protection à ce point... mais de la TORTURE ! Pure et dure, torture, pure et dure ! Nah, j'exagère... Et puis m'y voilà, calvaire terminé. J'avais mouillé les marches, tant pis pour ceux qui arriveraient.

Je sortais finalement mes clefs, il était temps de rentrer et d'aller m'affaler dans le canapé ou sur mon lit, d'allumer la TV et de regarder un programme stupide qui finirait, comme toujours, par m'endormir. Pas de récolte aujourd'hui... j'allais me faire engueuler. J'ouvrais la porte et traversais le corridor blanc décoré de crochets pour les manteaux et de tableaux de toutes sortes, m'attendant à entendre crier mon prénom comme si j'avais tué trois personnes. Mais rien ne se passa comme tel, il n'y avait aucun signe de vie ici. Sylvester et ma sœur avaient surement dû s'absenter un moment. Tant mieux. Je regardais le salon dans lequel le couloir avait débouché comme s'il m'était étranger, j'avais toujours eu cette habitude et les mêmes choses me revenaient à chaque fois : le sol noir contrastait à merveille avec les murs d'un blanc pur. Le canapé d'angle gris autour d'une table basse en verre au pied de marbre sculpté, représentant diverses formes entrelacées, et le fauteuil de l'homme à l'autre bout de celle-ci, avaient été placés au centre de la pièce, sur un tapis blanc cassé. Le socle presque invisible de la télévision, du moins de l'écran holographique, était posé sur une petite étagère au-dessus d'une petite bibliothèque en acajou qui, elle, abritait des livres d'histoire pour gamins attardés. Un peu derrière, dans les murs, de chaque côté de cette dernière, dans plusieurs cavités creusées ci et là, trônaient d'autres bouquins. Réservés à un public beaucoup plus "intellectuel" qu'une simple gamine, un peu comme moi... ou à certains pervers pour la colonne de gauche (ça, c'est à moi !). La pièce était, en elle-même, très spacieuse et extrêmement bien éclairée, forcément, c'est ici que la baie vitrée offrait son panorama à couper le souffle ! Ci et là venaient s'ajouter des sculptures, d'autres peintures et quelques plantes en pot pour combler le vide. Un petit espace avait été aménagé pour ma sœur, avec les quelques jouets qu'elle avait gardé, pour qu'elle puisse s'amuser comme elle l'entendait pendant que je me divertissais de mon côté avec mes magazines porno et le Personnal Computer de Sylvester, plus pour truquer mon quota de mithril que pour jouer à quelques jeux stupides à vrai dire...

Enfin passons, je ne vous ferai pas un roman de la décoration intérieure de chez moi, on en aurait pour 3 semaines ! Je passais alors par la cuisine pour me prendre un en-cas bien mérité et un verre de lait à la framboise, dans notre salle d'eau pour me mettre au sec. Puis je filai dans mon espace personnel, là d'où personne n'est jamais revenu pour la simple raison que personne n'y est jamais entré sans mon consentement - je parle bien sûr de ma chambre, bande de pervers... - pour m'affaler sur mon lit une fois la porte fermée... à clef (au fait le coup des magazines pornos, c'était une blague.). Elle était simple, ni trop petite ni trop grande, la taille d'une véranda de luxe en fait. Le parquet était impeccable et bien nettoyé (ça vous en bouche un coin, hein ! ... Nan, je veux pas savoir lequel...), pour raison personnelle : je ne supporte pas de ne pas pouvoir mettre un pied devant l'autre sans m'énerver rapidement. Encastré entre deux murs, mon bureau, tellement long que je ne savais plus quoi mettre dessus, couleur ébène, parsemé de matériel à dessin et informatique, ainsi qu'un petit cylindre de verre où a été cruellement enfermé un fragment de mithril ainsi que mon propre ordinateur. Mon petit coin jeux-vidéos/posters trash trônait de l'autre côté et le mur de derrière était simplement une immense étagère rempli de CD et autres puces pour les plateformes. Moi aussi, je ne savais plus où donner de la tête... le mur collé à mon lit deux places noir était vierge, mises à part quelques photos de moi et Neiro juste au-dessus de mon matelas. A côté de ma tête de lit, une commode, pour mes vêtements et, creusé dans le mur, un placard, pour mes autres tenues du genre pour le lycée et quelques entretient avec le directeur... vous m'imaginez en costard ? Moi non plus je le concevais pas avant d'en enfiler un. Du plafond pendait une lampe assez puissante pour éclairer toute la pièce et, dans des compartiments fermés avec des vitres blindées, des ossements à peine visibles à cause du jeu des ombres, ouais je sais, c'est gore... mais ces enfoirés n'avaient qu'à pas m'agacer.

Un éternuement... j'aurai réussi à choper froid ? C'était pas de la veine... En tout cas, j'étais là à attendre Neiro, comme un imbécile, en espérant qu'il ne se soit pas fait tirer dessus, qu'il ne soit pas blessé... ou pire.
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Neiro
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MessageSujet: Re: Délit de Fuite [PV : Neiro]   Délit de Fuite [PV : Neiro] EmptySam 8 Oct - 12:32

Il pleuvait. Ouai, il pleuvait toujours autant. C’était même pire qu’en début de journée. Mais, fallait dire que la pluie était plutôt rafraichissante après ce premier jour passé au Starting Rock Coffee. C’était la fin de l’après-midi, et heureusement que les outils pour indiquer le temps existaient car ce n’était pas en regardant le ciel qu’on aurait vu le soleil commencer à sombrer de plus en plus vers l’horizon aux milles et une couleur flamboyantes pour laisser enfin place à la nuit abyssale. Cette nuit noire, c’était comme si elle était déjà là, manifestant sa présence par les nuages ternes qui laissaient tomber leurs larmes sur le monde d’en dessous. Monde sur lequel je vivais, et c’était donc sous une cascade torrentielle de ces larmes divines que je quittais le café pour me rendre dans une boutique. Un message m’était parvenu dans la journée par l’un de ces nouveaux appareils de communications comme on les faisait si bien aujourd’hui, m’indiquant que ma commande était arrivée. Enfin, c’était arrivé ! Je traversais alors quelques rues dans la brume où l’on arrivait quand même à voir le bout de ses pieds pour aller chercher ce qui m’attendait depuis quelques heures. J’arrivais à la boutique, trempé comme un linge sortant d’une machine à laver malgré mon pull qui me servait de protection contre le temps capricieux. Je remarquais qu’il n’y avait pas grand monde dans la petite boutique, c’est pourquoi je me permettais d’enlever ma capuche afin d’être un peu plus à l’aise tout en me dirigeant directement vers la commerçante qui se trouvait derrière son petit comptoir en bois.

Le colis numéro 1.5.333.53 si vous plaît.

Dos à moi, elle avait de suite été chercher mon dû sans même avoir pris le temps de regarder qui lui avait parlé. Mais en revenant, elle avait eu une réaction qui m’avait bien fait rire intérieurement. En quittant son arrière boutique qui servait d’entrepôt pour le relai-colis, elle marquait un temps de pause en me voyant. Sûrement la couleur particulièrement sanguine de mes yeux et de mes cheveux qui avait dû l’interpeller ou je ne sais quoi d’autre. Pourtant j’étais déjà venu ici quand j’étais encore un Delta, et on n’avait pas ce genre de réaction en me voyant. Mais bon, j’avais eu une rencontre qui m’avait changé, c’était fait, point. Je sortais donc de l’argent pour régler la note de mon colis, prenais des mains de la femme ma commande et repartais aussitôt, remettant ma protection sur la tête et vérifiant bien l’intérieur de la boîte dont j’avais légèrement ouvert le couvercle pour percevoir un petit son avant de l’avoir refermé dans un sourire ravi.

Je repartais dès lors au combat, affrontant la pluie et le vent, ce duo inséparable qui régnait en empereur sur les rues de Technopolis. Je courais le plus vite que je pouvais tout en essayant de protéger mon précieux trésor vers ma prochaine destination : les immeubles. Où du moins, un immeuble en particulier. Et avec toutes les marches qui allaient y avoir à grimper, ça allait encore plus me fatiguer. Déjà que la journée a été longue et pas mal épuisante, alors l'endroit où je me rendais n'arrangeait rien. J'étais seul dans ses rues, dans ses longues allées noyées dans le liquide limpide que je cassais par mes pas rapides. Mouillé jusqu'aux os, j'arrivais enfin à cet immeuble qui m'attendait depuis toute la journée, du moins depuis la matinée. Une fois dans le hall délabré par le temps, je vérifiais l'état de la boîte que j’avais caché sous mon pull : elle était sèche. Mission réussie ! Maintenant que j'avais affronté la pluie, un nouvel adversaire m'attendait : les quelques cinquantaines d'étages que j'avais à manger pour arriver jusqu'en haut de l'immeuble. Allez, fallait pas se laisser décourager ! Surtout contre ces milliers de marches... Rien ne vaut les bonnes vieilles méthodes ! J'entreprenais donc mon ascension, pressé d'arriver en haut de cette spirale montagneuse pour pouvoir souffler un peu. Encore cinq... Puis quatre... Puis trois... Puis encore deux... Allez, la dernière... ! Ca y est, enfin arrivé en haut ! Encore trempé mais ça, ce n'était pas grave. Je me présentais devant une porte, secouais ma tête pour remettre mes cheveux en place, eux aussi encore trempés et toquais la porte pour montrer ma présence. Voyant qu'au bout de quelques instants personne ne venait m'ouvrir, j'entreprenais d’entrer moi-même dans l’appartement. Une fois à l’intérieur, je remarquais qu’aucun individu n’était présent donc je ne me gênais pas pour me mettre à l’aise en retirant mon pull qui pesait tout de même son poids à cause de la pluie avant de le poser sur le porte-manteau de l’entrée et tout en gardant ma petite boîte avec moi, je me dirigeais vers la chambre de Kaeros où je frappais la porte et enclenchais la poignée juste après. Mais voyant que la porte ne s’ouvrait pas, j’attendais sur le pas de sa porte qu’il l’ouvre, du moins si il était là.



Dernière édition par Neiro le Mar 25 Oct - 1:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Délit de Fuite [PV : Neiro]   Délit de Fuite [PV : Neiro] EmptySam 22 Oct - 23:31

J'étais déjà en train de m'endormir quand j'ai entendu quelqu'un toquer à la porte. Ils peuvent pas me laisser dormir tranquille, nan ?! Je repris alors mes esprits et regardais l'heure, j'avais passé plus d'une demie heure allongé, là, sur mon plumard, à songer à mon homme. Je soupirais, je m'attendais vraiment à voir mon daron ou mon imbécile de sœur derrière le rectangle de métal que j'ai verrouillé plus tôt. Je regardais à droite et à gauche, sans vouloir me lever ni même me redresser, trop flemmard et crevé pour ça. Un nouveau soupir franchit le seuil de mes lèvres. Je posais finalement mes pieds nus au sol et rejoignais mon bureau pour le ranger un peu, je voulais pas qu'on voit un bordel pareil. Je dissimulais aussi le petit fragment de mithril, éteignais mon ordinateur sans prendre la peine de cacher les cases vitrées au plafond. Ça, ces choses, je tenais à les montrer, comme un avertissement. Finalement je m'approchais de la porte et posais ma main sur un tableau électronique. Des petits "bips" retentirent et la porte se déverrouilla. Je la fis coulisser pour découvrir Neiro, en bonne santé. Un sourire vint remplacer mon air agacé et je le fis entrer sans lui demander son avis.

« Et beh, t'en as mis du temps ! Je me suis inquiété, tu le sais ça ?! »

Je savais qu'il ne prendrait pas mon ton agressif comme tel. Il savait bien comment j'étais quand je m’inquiétais. Je fermais la porte et allais l'embrasser sans attendre, j'en pouvais plus, moi, d'attendre qu'il le fasse lui-même. Mes lèvres rencontrèrent enfin sa tempe et je remarquais la petite boîte qu'il tenait dans ses bras. C'était quoi ce truc... ? Ça piaillait là-dedans en plus... Me dîtes pas qu'il avait ramené un piaf ?! J'aime pas les piafs, ça gueule tous les matins, tous les jours, ça t'réveille mais le pire de tout ça, c'est que ça fait du bruit TOUT LE TEMPS ! A en choper une migraine pas possible ! ... ... Enfin, ça se trouve il veut seulement me faire plaisir. Je regardais donc le colis puis mon visiteur. Je soupirai légèrement puis le poussait sur mon lit avant de m'asseoir à côté de lui.

« C'est quoi ça... ? T'as ramené un piou-piou chieur ? »

Je finis par me rendre compte que j'avais oublié l'essentiel, je grognais légèrement contre moi-même et foudroyais presque Neiro du regard avant de poser ma tête sur son épaule pour lui murmurer à l'oreille.

« Tu n'as rien au moins... ?! Elle ne t'a pas blessé ? Elle ne t'a rien fait ? Elle ne t'a pas harcelé ?! Elle t'a posé des questions ? Tu lui as répondu... ? »

Je le fixais sans faire plus attention à la boîte qu'il tenait. J'attendais ses réponses d'un pied ferme. Je voulais des réponses. En attendant, je me levais et me rapprochais de la porte :

« Tu veux quelque chose ? De l'eau ? Un soda p't'êt' ? »

Je me remis à le fixer dans le blanc des yeux, attendant patiemment...
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MessageSujet: Re: Délit de Fuite [PV : Neiro]   Délit de Fuite [PV : Neiro] EmptyMar 25 Oct - 1:40

"Et beh, t'en as mis du temps ! Je me suis inquiété, tu le sais ça ?!"

Et voilà, un accueil comme j’en avais l’habitude dès que j’avais le malheur d’arriver en retard : toujours sur le même ton qui pourrait paraître agressif pour certains, mais pour lequel je traduisais de l’inquiétude pour ma part. Il était vrai que j’avais mis un peu plus de temps que l’ordinaire pour arriver jusqu’ici, mais ce que je gardais contre moi depuis la sortie de mon lieu d’essai était arrivé, et risquait de mourir si je n’allais pas le chercher, tout simplement. Certes, mon interlocuteur m’attendait aussi depuis que nous avions été séparés par le petit incident au café et je ne pouvais m’empêcher de sourire par simple amusement en le voyant ainsi. Il était vraiment chou. Mais je n’avais eu le temps de dire quoi que se soit que déjà j’étais entraîné dans la chambre qui c’était présentée à moi après que la porte se soit ouverte et que je recevais une petite embrassade avant que ma boîte ne commençait à faire un peu de brouhara. J’observais donc Kaeros après qu’il m’avait fait m’asseoir quant aux bruits que faisait ce que renfermait ce petit colis et je n’avais pas eu à attendre bien longtemps avant d’avoir une réaction de sa part.

"C'est quoi ça... ? T'as ramené un piou-piou chieur ?"

Un… piou-piou chieur… ? C’était donc comme ça qu’il qualifiait la mignonne petite bestiole que j’allais lui offrir ? Je savais bien qu’il n’aimait pas spécialement ce qui était susceptible de gêner sa tranquillité, mais quand même ! Quand j’avais aperçu cette petite boule de plumes derrière sa cage limpide, je n’avais pu m’empêcher d’aller en commander une pour le lui offrir. Surtout que de nos jours ce genre de bête on en trouve pas tout le temps, donc ça avait intérêt à lui faire plaisir !

Tu verras bien par toi-même une fois que je te l’aurai montré !

Mais bien vite, il changeait d’attitude. Il s’était assis à côté de moi après que j’avais posé la boîte en question sur le lit. Il était comme quelques secondes énervé avant de devenir tout doux tout gentil tout en posant sa tête sur mon épaule pour venir me murmurer mille et une questions concernant ce qu’il y avait bien pu se passer après son départ précipité au café. Il me fixait ensuite du regard, attendant certainement réponses à ses questions. Il s’était inquiété, ça c’était certain vu sa réaction mais, je n’avais eu pas le temps de lui répondre qu’il était déjà sur le pas de sa porte à me proposer quelque chose pour m'hydrater tout en continuant à me fixer de son regard soutenu.

Tu es bien mignon de t'inquiéter, mais rassures-toi. Comme tu peux le voir, je n’ai rien et elle ne m’a rien fait, sinon je ne serai pas là. Et en parlant de ta chère amie, elle m’avait invité à la rejoindre juste après que tu sois parti, sûrement pour me poser des questions comme tu viens de le faire. Mais j’ai décliné son offre en retournant à mes occupations, l’ignorant presque. Voilà, tu es rassuré maintenant ? Oh et, ce sera un chocolat bien chaud pour me réchauffer un peu à cause du temps qu’il fait.

Entre temps, je m’étais levé pour me rapprocher de lui et lui avais soulevé la tête de mes doigts pour qu’il puisse mieux me regarder. Il s’inquiétait trop, ça se voyait mais je trouvais ça touchant dans un sens. Mais, il ne fallait pas non plus qu'il en devienne malade !

Et ton piou-piou chieur, voilà ce que c’est.

J’avais également sorti le petit animal pour le laisser respirer l’air frais. Je le tenais dans mon autre main, faisant dépasser sa petite tête pour qu’il ne puisse pas s’étouffer. Je lâchais par ailleurs la tête de mon chéri pour que je puisse offrir plus d’espace à la bestiole, ouvrant ma main tout en la joignant à l’autre pour former une sorte de creux qui accueillait un magnifique et majestueux… Poussin bleu 100 % d'origine modifiée.

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Kaeros
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MessageSujet: Re: Délit de Fuite [PV : Neiro]   Délit de Fuite [PV : Neiro] EmptyVen 4 Nov - 23:26

Il semblait vexé par ma question du "piou-piou chieur" mais je n'avais rien d'autre qui aurait pu convenir comme qualificatif. Vraiment.

"Tu verras bien par toi-même une fois que je te l’aurai montré !"

"Tu verras bien"... "Tu verras bien" ! Non mais oh ! C'est bien la première fois qu'il me sortait ça ! Et en plus il avait attendu que je pose ma dernière question pour répondre à toutes les autres. Je sais que je suis bavard quand je suis inquiet mais quand même ! Faut pas abuser non ! Il aurait pu répondre tout de suite parce que, en attendant, moi, bah je fais le légume ! J'aime pas poiroter, ça me fait carotter tout ce que j'dis et après j'deviens un piment ambulant ! Du coup ,ça se trouve, je dev'rais peut-être faire appel à un avocat parce que, me retrouvant au tribunal pour violences conjugales, sinon je me re-retrouve à la position de LÉGUME ! ... Notons que l'avocat n'est pas un légume mais un FRUIT, or je ne suis pas un arbre fruti-légumier ! ... ... Je m'éloigne. Reprenons.

"Tu es bien mignon de t'inquiéter, mais rassures-toi. Comme tu peux le voir, je n’ai rien et elle ne m’a rien fait, sinon je ne serai pas là. Et en parlant de ta chère amie, elle m’avait invité à la rejoindre juste après que tu sois parti, sûrement pour me poser des questions comme tu viens de le faire. Mais j’ai décliné son offre en retournant à mes occupations, l’ignorant presque. Voilà, tu es rassuré maintenant ? Oh et, ce sera un chocolat bien chaud pour me réchauffer un peu à cause du temps qu’il fait."

Mignon ? Ah bon ? Je le savais encore... il se leva, je le fixais, en fait j'avais une envie fougueuse de lui sauter dessus et de le violer sur place... mais je préférais me retenir : il était du genre pointilleux sur ce genre de choses. Mais, d'un autre côté, il connaissait bien mon tempérament. Il souleva ma tête de ses doigts, je lâchais un léger râle sans le quitter une seconde des yeux...

"Et ton piou-piou chieur, voilà ce que c’est."

Mon homme lâcha ma tête, je vis alors un... poussin... BLEU ! What The Fuck ?! Je fixais l'oiseau avec des yeux gros comme des balles de bowling, où il avait trouvé cette chose ?!

« M-Mais c'est quoi ce-c'te-ce... ce poussin ?! »

Je reculais de trois pas, me retournais et me pinçais pour savoir si je ne rêvais pas. Puis je me retournais de nouveau pour voir le poussin...

« C'est un poussin Delta, j'suis sûr ! R'gardes-le, il est bleu !! C'est un PGM (Poussin Génétiquement Modifié) ! Faut s'en débarrasser !! »

Je me rapprochais à nouveau pour fixer la chose et le prit dans une main sans pour autant l'écraser, je le mis à hauteur de mes yeux pour mieux le regarder sans toutefois coller mes iris contre son duvet.Et ces "pioupiou" incessants, rhaaaaaa ! Non de non, que c'était... ! Trop MIGNON !

« ... En fait non, on va l'garder... mais j'sais pas où l'caser moi ton pioupiou... »

Je regardais à droite, puis à gauche, et allait poser le petit oiseau dans un petit coffre en verre que je laissais sans arrêt ouvert, étant donné que j'avais égaré la clef comme un bleu. Je tournais mes yeux vers Neiro, puis, me remémorant sa demande de chocolat, je lui demandais de patienter avant de filer vers ma cuisine pour le lui préparer.

Quelques instants plus tard, j'étais de retour, un bol de chocolat dans les mains, et je le lui tendais.


« Tiens. Mais va pas t'brûler, hein ?! »

Je restais ainsi le bras tendu, à attendre qu'il prenne le bol...
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MessageSujet: Re: Délit de Fuite [PV : Neiro]   Délit de Fuite [PV : Neiro] EmptyDim 13 Nov - 22:51

« M-Mais c'est quoi ce-c'te-ce... ce poussin ?! »

Cette réaction… Elle m’avait fait rire. Il avait dit ça avec des yeux grands ouverts comme ces grands arbres appelés Baobab que l’ont trouvé autrefois dans les forêts de l’ancien continent africain, et je ne pouvais m’empêcher de sourire, amuser par sa réaction spontanée. Il avait ensuite reculé de quelque pas, s’était retourné un court instant avant de nous refaire face, à moi et au poussin qu’il n’arrêtait pas de fixé. Quand à moi, je restais là, debout à observer les multiples réactions que pouvait avoir Kaeros qui ne quittait pas du regarde la petite chose bleue que je lui avais ramené.

« C'est un poussin Delta, j'suis sûr ! R'gardes-le, il est bleu !! C'est un PGM (Poussin Génétiquement Modifié) ! Faut s'en débarrasser !! »

Il était totalement surpris, ça c'était certain. J'étais sûr qu'il s'attendait à tout sauf à ça. Il venait de prendre le poussin dans une de ses mains et l’avait mis à la même hauteur que ses yeux afin de mieux l’observer... Et comment ça fallait s’en débarrasser ?! Je m’étais cassé le derrière à essayer de lui trouver quelque chose qui pourrait lui faire plaisir et il voulait s’en débarrasser ? Mais je préférais attendre encore un peu avant de faire des conclusions trop hâtives, car j’étais sûr qu’il allait l’aimer mon piou-piou malgré qu’il soit un « poussin Delta ». Mais en y repensant, il n’avait pas réagit ainsi en me voyant la première fois lorsque j’étais encore un Delta, ça avait été même tout le contraire… Et forte heureusement, sinon je ne serais pas là aujourd’hui à rigoler de ses réactions sans pour toute fois me moquer.

« ... En fait non, on va l'garder... mais j'sais pas où l'caser moi ton pioupiou... »

Et voilà. Comme je m’y attendais, il lui plaisait mon piou-piou. Ca me faisait plaisir qu’il ne voulait plus s’en débarrasser. J’arrêtais de rigoler peu après qu’il avait posé le PGM dans une sorte de coffre aux parois de verre avant de me regarder et de me dire de patienter un peu. C’était donc avec le sourire aux lèvres que je le voyais partir de la chambre, pas entièrement remis de ce qu’il venait de se passer. En attendant son retour je m’étais remis assis sur son lit tout en fixant le petit poussin bleu qui chantait de mille et un « shirp-shirp » en repensant à ce qu’il avait dit. « C'est un poussin Delta », Delta… Delta… Ce que j’étais avant. Je repensais à ma vie d’avant, avant ce jour où je l’avais rencontré et où il avait changé ma vie, et pas qu’au sens propre du terme. Avant ce fameux jour, j’avais une vie qui me plaisait bien. Et je ne disais pas que la vie que j’avais aujourd’hui n’était pas bien aussi mais elle était… Différente de celle que j’avais avant. Et c’était en me perdant dans mes pensés que Kaeros revenait accompagné d’une bonne odeur de chocolat chaud sans que je le voyais. Il m’avait sorti de mes pensés en me parlant.

« Tiens. Mais va pas t'brûler, hein ?! »

Je secouais ma tête, me levais, le regardais puis baissais les yeux vers le bol rempli d’un bon chocolat chaud qu’il me tendait. Je prenais le récipient dans mes mains en le remerciant et en me remettant assis. Il s’inquiétait même de la possibilité que je pouvais avoir de me brûler avec le bol chaud, j’avais peur que ça le perde un jour de s’inquiéter comme ça… Mais il était mignon de s’inquiéter ainsi pour moi même si il ne devrait pas. Je n'osais imaginer sa réaction si il devait m'arriver un accident grave... Aussi je ne tardais pas à boire ce qu’il m’avait préparé, les yeux pleins de gourmandise devant la boisson chocolaté. Une gorgée, puis deux, puis trois. Que ça faisait du bien !

Tu es aussi doué que Yomi avec les milk-shakes à la fraise !

N’ayant pas vraiment réfléchis à ce que je venais de dire, je m’étais pensé à la réaction qu’il allait bien avoir. Espérons qu’il n’allait pas me faire une petite crise de jalousie… Quoique si, il était trop mignon quand il était énervé~ Mais après pour le calmer… Pas grave, j’avais ma technique qui marchait à tous les coups ! Et d’ailleurs, pour m’amuser, j’allais le devancer... J’avais envie de jouer un peu, et pour ce faire, j’avais besoin de terminer mon chocolat chaud. Chose que j’avais fait rapidement. Au fond du bol, on pouvait apercevoir des résidus de chocolat qui avaient coagulé avec le lait chaud pour former une sorte de pâte un peu liquide. Et lorsque j’avais fini mon bol, j’avais cette pâte qui s'était déposée sur ma lèvre supérieure et plus haut, même sur mes joues en formant la marque du bol. Du coup, je m’étais retrouvé avec une grande moustache de chocolat, encore plus grande que celle du milk-shake fraisé. Je regardais mon homme, toujours souriant.

Je suis beau comme ça, hein ?

A la suite de ça, je posais le bol sur la commode se trouvant à côté du lit, j’attrapais son col et l’attirait vers moi afin de lui faire la même moustache que moi en lui faisant un baiser chocolaté, sans que je lui avais laissé la possibilité qu’il s’oppose à ce que je lui avais fait. D’accord, il se pourrait qu’il y avait une once de provocation dans ce que je venais de faire. Mais bon, fallait bien savoir s’amuser dans la vie non ?

Voilà, tu es aussi beau que moi maintenant !

Suite à ça, mon plan avait réussi : une petite moustache couleur chocolat s'était formé sur son visage. Et c’était vrai, j’avais une âme d’enfant dans mes actes parfois. Mais, c’était ce qu’il faisait tout mon charme n’est-ce pas ?
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