[LIBRE] Un samedi soir.

Invité

Je viens de terminer mon service au Starting Rock Coffee. La journée a été plutôt chargée. En tout cas, on a reçu pas mal de pourboirs, ce qui égaie ma fin de journée. Pourtant, après cette longue semaine de boulot, je suis vané. A force de gambader dans le café, j'ai les pieds en compote. Alors, pour ce soir, je n'ai qu'une envie: mettre une pizza dans le four, me foutre sous la douche, et glander devant la télé.

J'ouvre mon petit congélateur dont j'en sors une pizza. J'allume le four pour le préchauffage et me sors une bière bien fraîche du réfrigérateur. Après l'avoir décapsulée et avoir bu une gorgée, je débarrasse la pizza de son emballage et la fait glisser dans un plat dédiée à sa cuisson. J'attends quelques minutes, buvant ma bière tranquillement, les yeux dans le vague. Ca y est, le thermostat s'est éteind! Le four est chaud. Je repose ma bière sur la table et enfourne la pizza.

Je profite des 15 minutes de cuisson pour filer à la salle de bain. Là, je retire rapidement ma chemise de travail que je laisse tomber au sol, et je quitte mon pantalon et mes sous-vêtements. J'allume l'eau, et attend quelques secondes que le chaud arrive, avant de me glisser sous le jet. Raaah ce que ça fait du bien!
L'eau vient m'englober de sa douce chaleur, me détendant au passage. Je laisse ma tête partir en arrière, laissant l'eau mouiller mes cheveux. Après quelques minutes de rêveries, j'attrape le gel douche, le shampooing, et me lave. L'odeur de la pizza arrive à travers les odeurs de savon. Elle devrait bientôt être cuite! Je me dépêche donc de me rincer, et sort rapidement. J'attrape une serviette et me sèche sans trop traîner, pour finalement la nouer autour de la taille. Enfin, j'en attrape une seconde, pour me sécher les cheveux à la va vite. Je dois avoir les cheveux en pétard, mais qu'importe. Je pose cette seconde serviette sur le rebord du lavabo, avant de sortir de la salle de bain.

Hop, direction la cuisine! Je sors la pizza du four avant qu'elle ne crame. La cuisson est pile poil comme je les aime. Le fromage est fondu, la pâte juste dorée. Je n'aime pas les choses trop cuites, je trouve que ça dénature le goût des aliments. Je la fais glisser dans un plat, et me dirige vers la chambre. Là, j'ouvre mon armoire, et cherche des affaires propres et surtout confortables. Un jean, un tee-shirt. Ca ira très bien!

Je m'apprête à m'habiller, tandis qu'un bruit clair et mélodique se fait entendre. Quelqu'un vient de sonner à la porte. Chose qui m'étonne! Qui peut bien venir à cette heure-ci? D'autant qu'à part Angela, personne ne connait mon adresse...!

J'hésite un instant à m'habiller avant d'aller ouvrir, mais la sonnette retentit à nouveau, insistante. C'est peut-être sérieux et urgent? Je repose le jean que je tiens dans la main, et décide d'aller ouvrir tel quel, la serviette toujours nouée autour de la taille. Ca me fera un prétexte pour refermer la porte si la personne est importune!

Le temps que je me déplace jusqu'à l'entrée, la sonnette retentit à nouveau.

"Voilà, voilà, j'arrive...."

Je marmonne ensuite un 'pas la peine de s'énerver' râleur. Moi qui voulait me poser.. ça semble rapé!

Je tourne le verrou et actionne la poignée de la porte, l'ouvrant.

[Je répond quand même, vu que personne ne semble décidé à le faire... tu excuseras mon manque d'inspi conséquent =.="]

Je m'étais enfin décidé à sortir de chez moi pour rendre visite au p'tit Yomi... j'avais réussi à obtenir son adresse par le biais d'info confidentielles que le Chef gardait jalousement dans un coffre; manque de bol pour lui, j'avais tout chipé. Enfin, j'avais tout remis en place avant de me barrer, je voulais pas me prendre une rouste pour ça ! Pour une fois, j'étais libre de faire ce que bon me semblait, étant donné que ce n'était ni une mission à accomplir ni un règlement de compte, j'pouvais donc être tranquille. Le jeune devait vaquer à ses occupations pendant que je me les caillait dehors, il faisait pas si chaud que ça... il ferait bien plus chaud dans l'immeuble. Je l'espérais du moins. Ayé, me voilà qui monte les escaliers... non d'un chien, entre mes escaliers et les siens, ça en faisait du sport ! Et je n'avais pas qu'ça à faire moi ! D'après ce que j'avais lu, c'était le numéro 28, mais libre à moi de me tromper... je me rendais donc à ce fameux numéro et toquais. Pas de réponse. Je sonnais. Pareil. Aux grands problèmes les grandes solutions !

BLAM ! Autant enfoncer la porte !

... Sauf que ce n'était visiblement pas le bon appartement, je doute qu'un gamin comme lui s'amuserait à garder la lumière éteinte et à éclairer les pièces avec plein de bougies vachement anciennes et des candélabres. En plus y a des toiles d'araignées partout et un... chat. Saleté d'gothico-nécromancien ! Je me risquais quand même à visiter, le proprio n'était pas là d'toute façon. Têtes de morts et compagnie, super la déco ! Enfin presque, j'aime pas trébucher sur des manches à balai... cuisine, salon, même la chambre, du noir PARTOUT ! Même le parquet ! Y doit être en dépression, c'est pas possible ! Et au-dessus, y a une douche qui fonctionne... manque plus que les éclairs pour un bon cliché de film d'horreur. Et puis la santé du type, c'était pas mes ognons... D'ailleurs fallait peut-être que je sorte de ce foutoir. Direction la sortie pendant que je regardais derrière moi une dernière fois. Mauvaise idée. Je butais dans quelque chose trop peu massif pour être un poteau... et pis diantre, qu'est-ce qu'un poteau foutrait au beau milieu d'un corridor ?! J'vous l'demande ! Je tournais mes yeux vers la chose pour découvrir une chose pas vraiment humaine... trop grande, blanche et squelettique pour l'être. Il aurait suffit d'une rafale de vent pour que ça s'envole. Je haussais les épaules, ce genre de truc décharné, j'avais l'habitude d'en voir, puis je sortais sans me presser en fermant la porte derrière moi.

Si l'appartement de Yomi n'était pas le numéro 28, je n'avais qu'à faire tous les appartements, je serais fixé ! Porte par porte, toutes défoncées (au diable la politesse !), j'entrais dans chaque baraquement pour savoir lequel était celui du gamin, de la folle aux chats en passant par le rockeur (au fait, merci pour la bière...), le peintre, le pédophile qu'a failli me sauter dessus et le trio amoureux qu'arrive pas à s'entendre au point de ne pas m'avoir remarqué, je pensais avoir tout vu pour la journée... bah nan. En fait y avait aussi un pseudo-vampire et un schizophrène dans le lot. Tant pis ! Il aura fallu deux étages de plus pour que j'arrive à la dernière porte ! C'était forcément celle-là! Et puis j'avais les épaules en compote à force de tout défoncer ! Autant sonner et toquer, je verrais bien... Non, seulement sonner en fait, j'ai mal aux mains. Une fois, rien. Deux fois...

"Voilà, voilà, j'arrive...."

Ah bah en fin de compte il était bien là ! La poignée s'est abaissée et Yomi est apparu... en serviette.

« Super la t'nue, mais c'pas vraiment une façon d'accueillir les invités. »

Je ne me fis pas prier pour rentrer chez lui sans permission. Il y avait une odeur de pain chaud qui trainait dans l'air, faire de la boulangerie à cette heure-là, c'était un peu fou d'sa part. J'allais m'installer dans son canapé et le regardais avec un léger rictus.

« Tu t'souviens de moi, j'espère ?! »

En fait c'était peut-être pas seulement du pain... Brioche ? Pizza ? Ou alors une p'tite Flammekueche ? Vive les plats traditionnels, y en avait pour tous les goûts ! Et en y réfléchissant un peu, j'avais bien une p'tite faim moi...

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